Montessori vs Ghettossori : le reflet d’une incompréhension

Depuis quelques mois, une expression fait beaucoup parler sur les réseaux sociaux. Il s’agit du Ghettossori !

Un concept qui tourne en dérision les approches d’éducation bienveillante, notamment la pédagogie Montessori.

Cette tendance née sur TikTok mêle humour décalé et réflexions éducatives, suscitant à la fois des fous rires, des débats et des inquiétudes.

Mais que se cache-t-il vraiment derrière ce phénomène viral ? Et surtout, que dit-il de nos façons d’éduquer aujourd’hui ?

Ghettossori : une parodie de l’éducation positive 🤔

Le mot Ghettossori est né en décembre 2024 sur TikTok grâce à @jessicafrenchriviera, une influenceuse niçoise qui a fait exploser les vues avec ses vidéos humoristiques sur la parentalité.

Quelques exemples de phrases utilisées par les créateurs de contenu Ghettossori :

Je suis une maman Ghettossori, donc bien sûr que quand mon fils me demande un goûter, je lui balance un paquet de chips et une canette de soda. Pas le temps pour les fruits découpés en forme de fleur, moi. Et s’ il ose se plaindre, je lui rappelle que dans la vraie vie, faut pas faire le difficile. Éducation réaliste, tu connais.

Je suis une maman ghettossori donc bien évidemment que mon fils me dit toujours ‘oui’ à tout et ne me fait jamais de caprices. Bien évidemment qu’il sort les poubelles depuis l’âge de sept ans.

Je suis une maman Ghettossori, donc évidemment que quand mes enfants se disputent la télé, je l’éteins. Voilà. Problème réglé.

Cette approche oppose une éducation bienveillante à une version plus autoritaire, “à la dure”.

Il est essentiel de rappeler une chose : Poser des limites avec calme et fermeté est essentiel dans l’éducation d’un enfant.

En revanche, les violences éducatives (cris, humiliations, fessées) sont interdites par la loi et ont des conséquences néfastes sur le développement de l’enfant.

Petit rappel : c’est quoi au juste la pédagogie Montessori ? 🧠

Inventée par la médecin et pédagogue italienne Maria Montessori, cette méthode repose sur une idée simple : l’enfant développe son autonomie pas à pas, en étant accompagné par un adulte.

Elle encourage :

• L’autonomie (l’enfant apprend à faire seul, à son rythme tout en étant guidé par l’éducateur ou le parent)
• Le respect du rythme individuel
• L’apprentissage concret (on manipule, on explore, on expérimente)

Et non, Montessori ne signifie pas « laisser tout faire » 🙅‍♂️

Il existe des règles claires, des repères stables et une grande exigence dans l’environnement proposé à l’enfant.

Chez Les Petites Canailles, nous appliquons cette pédagogie en veillant à cet équilibre : encourager la liberté tout en apportant un cadre clair, rassurant et structurant, avec des limites bien définies.

Démêlons les idées reçues sur Montessori ❌

« C’est trop permissif » : Faux ! Des règles existent, mais elles sont adaptées au développement de l’enfant.

« C’est trop cher » : Pas nécessairement. On peut appliquer l’esprit Montessori à la maison avec des objets du quotidien : paniers, pinces à linge, bouteilles d’eau…

« Il n’y a pas d’autorité » : Encore faux. Il y a des limites et un cadre structurant qui permet de poser des règles.

Finalement, le phénomène Ghettossori, en exagérant les clichés, nous permet de revenir sur les incompréhensions liées à la pédagogie Montessori, les idées reçues, et de donner des pistes pour mieux accompagner les enfants.

Ghettossori : le reflet d’une pédagogie mal comprise

L’engouement autour de Ghettossori sur les réseaux sociaux révèle à quel point la pédagogie Montessori est encore mal comprise.

Beaucoup confondent :

• Éducation bienveillante avec laisser-faire total ;
• Autonomie avec absence de limites.

Or, Montessori repose sur une structure solide :

• Une compréhension du développement de l’enfant
• Un accompagnement actif de l’adulte pour guider avec bienveillance et constance
• Un environnement préparé,
• Des règles adaptées à l’âge de l’enfant et claires,

Ce décalage entre la réalité de la pédagogie et son image sur les réseaux crée des malentendus.

Ghettossori caricature ces confusions, mais révèle surtout le besoin de mieux comprendre ce qu’est une éducation respectueuse mais structurée.

Et cela met en lumière une réalité : beaucoup de parents sont perdus.

C’est dans ces moments que le doute s’installe, et qu’on ressent le besoin d’être accompagné.

Quand on se sent dépassé, vers qui se tourner ?

Être parent, c’est aussi douter, se tromper… et recommencer. Et c’est normal !

Mais quand les cris prennent trop de place, quand les tensions deviennent trop fréquentes, ou quand on se sent dépassé, il ne faut pas rester seul.

✅ Des solutions existent :

• Psychologues en crèche ou en libéral : ils accompagnent parents et enfants au quotidien.
• Centres de soutien à la parentalité (PMI, CMPP…) : pour échanger, se former, se sentir moins seul.
• Spécialistes de la petite enfance en crèche : pour comprendre les besoins profonds de l’enfant à chaque âge.

Ce qu’on peut en retenir (vraiment) 💡

Le buzz autour de Ghettossori montre un besoin profond : celui de parler vrai entre parents, sans filtre. Et d’oser dire qu’éduquer, ce n’est pas simple tous les jours.

Chez Les Petites Canailles, on croit en une éducation équilibrée, qui s’adapte à chaque famille. Pas de modèle unique, mais une boussole : le respect de l’enfant, de ses émotions… et des limites bien posées.

Parce que chaque parent fait face à des réalités différentes, à des enfants uniques et à des contextes qui évoluent sans cesse, il est essentiel de se sentir libre d’explorer, de tester, et parfois de faire des erreurs tout en respectant son enfant.

💬 Et vous, quelle est votre approche éducative ?
Partagez vos expériences et anecdotes en commentaires !

🎙️ Pour aller plus loin, écoutez notre podcast sur la pédagogie Montessori appliquée à la petite enfance 👇